"Aux États-Unis, plus de 100 000 actions en justice ont visé les fabricants de #bandelettes. Elles ont révélé que ces implants n’ont jamais été testés à grande échelle sur les êtres humains avant d’être mis sur le marché. Une vingtaine de condamnations ont été prononcées, plus de 300 millions de dollars de dommages-intérêts ont été versés aux victimes. En Australie, une #classAction a abouti à la condamnation du laboratoire Johnson & Johnson, qui a dû verser 2,6 millions de dollars à trois femmes. Au Canada, c’est Boston Scientific qui a été condamné à hauteur de 21,5 millions de dollars."
En France, "Chez huit fabricants [sur onze], la « démonstration de la biocompatibilité » du polypropylène n’a pas été faite, par exemple l’absence de « libération de particules »."
« J’ai fait de la rééducation, mais cela n’a pas suffi. Cela n’était pas très grave, mais cela me gênait, quand j’éternuais ou en fin de journée. »
Elle en a parlé à son gynécologue, qui l’a orientée vers une urologue. Les examens se sont avérés normaux. Sa médecin lui a tout de même conseillé la pose d’une bandelette. Géraldine assure qu’elle l’a ainsi rassurée : « Toutes les femmes y passent, souvent plus tard, mais autant le faire maintenant. » « Elle m’a parlé d’une opération bénigne. Le seul risque était celui de l’anesthésie. Au pire, cela ne fonctionnait pas. »
Le docteur Bautrant est cependant critique sur la pratique en France : « Il y a eu une période, à partir des années 2000, où l’on en a mis à tout le monde, en dépit du bon sens. »
"Sa bandelette urinaire retirée, elle se remet aujourd’hui très doucement. Pendant le réveillon, elle a pu rester assise toute la durée du repas. Elle recommence à marcher, pour l’instant avec un déambulateur. « J’ai le sentiment de voir enfin le bout du tunnel. Mes enfants me voient de nouveau sourire. »"
Une enquête de Caroline Coq-Chodorge : https://www.mediapart.fr/journal/france/080124/bandelettes-contre-les-fuites-urinaires-une-mutilation-des-femmes-en-toute-impunite @Mediapart @patriarcat@chirp.social @patriarcat@a.gup.pe